Comme une rivière bleue, c’est le roman de la Commune de Paris, non pas du point de vue de ceux qui l’ont fuie pour Versailles et qui se sont chargés plus tard de la dénaturer, mais de quelques-uns de ceux qui y sont restés et en lesquels elle s’est incarnée. Une petite foule de personnages : Maria, Paul, Marthe, Floriss... qui vivent, aiment, espèrent, travaillent, écrivent, se battent, et meurent, dans une ville qui est encore à peu près la nôtre. L’histoire de ces jeunes communards commence avec la prise du Journal Officiel, le lendemain de la fuite du gouvernement Thiers. Elle se poursuit jour après jour à travers la ville, lors de fêtes sur les places ou de débats fiévreux sur les réformes, à l’Hôtel de Ville ou sur les fortifications, la nuit dans les salles de concert ou le secret des chambres... Puis dans les massacres, avec les innombrables disparus, les dénonciations, et le sort de ceux qui réussissent à s’échapper.S’appuyant sur des sources jamais exploitées, ce roman nous entraîne au cœur de la ville assiégée et de ses faubourgs populaires, avec les hommes et les femmes qui y sont enfermés. Michèle Audin sort de l’oubli quelques-uns des inconnus et des obscurs qui fabriquèrent cette révolution, « tranquille et belle comme une rivière bleue ».
l’auteur :
Michèle Audin :
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(Alger 1954 — ) Mathématicienne et écrivaine française.
Ancienne élève de l’École normale supérieure (Sèvres), elle est professeur à l’Institut de recherche mathématique avancée (IRMA) de Strasbourg du 1er avril 1987 au 28 février 2014, ses recherches s’effectuant notamment dans le domaine de la géométrie symplectique. Elle a été cooptée à l’Oulipo en 2009. Elle s’est intéressée au groupe Bourbaki, et a publié la correspondance (1928-1991) de deux membres de ce groupe, les mathématiciens Henri Cartan et André Weil. Elle a également publié un ouvrage consacré à la mathématicienne russe Sofia Kovalevskaïa.
Elle est la fille du mathématicien Maurice Audin, mort vraisemblablement sous la torture, en juin 1957 en Algérie, après avoir été arrêté par les parachutistes du général Massu. Le 1er janvier 2009, elle a refusé la Légion d’honneur, en raison du refus du président de la République, Nicolas Sarkozy, de répondre à une lettre de sa mère à propos de la disparition de son père.
Source : Wikipedia